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 Vivre entre l'art et le sentier.

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Barbatuiel

Barbatuiel


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MessageSujet: Vivre entre l'art et le sentier.   Vivre entre l'art et le sentier. Icon_minitimeJeu 2 Aoû - 17:21:37

15 aout 2061


Peu importe comment il se présente, peu importe l’effet qu’il fait sur les foules, pour moi cela reste équivalent. Toujours la tiède texture de la malachite qui compose mon second visage, dur et protecteur. Parfaitement sculpté par Menotchi, il n’est pas ce à quoi on peut s’attendre de prime abord. Bien qu’il semble être composé d’un seul et unique bloc, il ne l’est que pour les deux tiers supérieurs. De manière à faciliter ma parole, essentielle pour mon lien avec Phénix, toute la partie inférieure est constituée de plaques entre mêlées, finement reliées pour un résultat lisse comme le verre. Bénit soit le sixième monde, celui qui à permit aux anciennes connaissances de resurgirent, et d’aider nos artisans d’aujourd’hui à embellir le monde de demain. Cela m’aide beaucoup à me concentrer. Ma chair, complètement cicatrisée depuis au moins trois ans, garde malgré tous mes nerfs à fleur de peau. Des endroits blanc rosé de la chair sans pigmentation au coin tirant vers le brun d’une trop grande agglomération de tissu durant la restructuration de mon derme, accentuée par les multiples sillons creusés par les grandes galles qui finissaient par s’arracher contre mon gré, du à leur trop grande superficie, mon visage ressemblait, à ce que me disait Ukerg, à un champ de mines après le passage d’une légion de lemmings. Ce masque, qui pour n’importe quel autre porteur serait rempli d’angles excentriques exerçants des pressions diverses et tout peu agréable, m’épousait parfaitement les contours du visage. Outre le calme et la protection que cela offrait à mon visage, il me donnait une étonnante confiance en moi. Rien de magique, seulement le fait que derrière le masque, il peut y avoir n’importe qui, ce qui me laisse le plaisir d’agir comme n’importe qui. La source continue de peur que je suis n’existe plus, il ne reste que mon art, le phénix comme idéal de perfection. Mon corps devient une plate-forme pour m’exprimer, alors que longtemps, il était instrument de ma torture. D’un vert profondément sombre, un vaste dessin l’englobait. Gravées à même le carbonate, les lignes superficielles d’un visage, celui d’un certain Robert O., initiales d’un nom qui n’aurait pas dû être oublié, enchantaient, au sens figuratif, le tout. Examiné de plus près, un observateur attentif et initié pourrait s’apercevoir que les traits n’en étaient pas, mais plutôt une série de runes, langage des arcanes qui conférait à ce masque un puissant pouvoir de focalisation précis. Tout cela, personne, pratiquement personne, ne l’a observé. Sinon, mes démons auraient ressurgi pour m’achever.

Mes pertes physiques, même s’il n’était que « cosmétique », m’avaient créé un blocage mental par le passé, qui me plongeais dans la folie pure un peu plus chaque jour. Le premier geste de Menotchi, quand il me trouva, fut donc de me donner remède. Il est là, le lien magique. Malade de mon corps, mon esprit ne pouvait retourner à des questionnements essentiels. Le cadeau que l’on m’offrit fut donc matériel, me donnant l’apparence qu’il me fallait, celle que je voulais, devenant une extension de mon expression.

Expression que je préparais à faire valoir devant le gang Skullyboy.

Pendant que plusieurs se placent autour de moi, je sers tranquillement les brins d’acier qui lient les rouleaux de kevlar aux extrémités de mon bâton. Bien retenu, je le prends en son centre pour vérifier l’équilibre, qui est acceptable. Pour compenser le manque de perfection inévitable de ma préparation, j’empoigne solidement mon outils et commence à le faire valser autour de moi. La coordination de mes doigts est imparfaite, je sens glisser la barre d’aluminium sur le bout de mes phalanges. Le regard non initié des orks est tout de même rivé sur moi. Temps mieux, même si je ne suis pas au sommet de ma forme ils seront satisfaits, ce qui est en fin de compte, le but initial de la manœuvre. Je m’assis le temps que la troupe soit assemblée. Pour l’essentiel, le gang est composé d’orks. Il faut dire qu’en meute, sauf très bonne raison, les orks détestent la présence d’autres métatypes (je suis vraiment dsl d’un hors sujet comme cela, mais c’est vraiment trop intense : le correcteur de Microsoft me propose étampeuse pour corriger le mot métatype.) à qui, disent-ils, ont ne peut accorder aucune confiance. Je fais parti de ces exceptions. L’atmosphère est très détendue, le quartier est tenu solidement par le gang depuis un certain temps déjà et aucune altercation avec une autre meute ou groupement n’est à craindre pour l’instant. Cela ne change rien au fait que la plus part des gens si ji présents porte une moyenne de 1,7 arme, à ce que je peux voir… Encore mes vieilles habitudes de comptable qui ressort.

- Hep Berbe, c’est quand tu commences là? , me dit Ukerg.
- On se calme l’jeune, Barbo y va commencer quand y va commencer, lui répond un plus vieux.

Depuis qu’ils me connaissent, beaucoup de ces orks se trouvent très drôles, même un peu trop, à faire des jeux de mots avec mon nom et le fait que je n’aie pas de barbe (retenez ça les enfants : le feu, ça fait mal.).

- Va bouffer des rats Kurga, j’t’ai pas parlé.
- C’toi que j’va bouffer l’môme.

Des mains se serrent sur des armes, la tension monte. Le signal que j’attendais. Quand ils sont énervés, l’art les pénètre plus profondément. Leur sens plus à vif leur permet de mieux apprécier leur expérience. Je me lève de tout mon haut, et commence à tremper les extrémités de kevlar dans du kérosène contenu dans un contenant à mes pieds. Bâton tendu, les deux mains au milieu, l’une par le haut, la seconde par le bas. Mes paroles silencieuses derrière le rideau imaginaire de mon masque, le feu traverse mes mains, parcours en coulant le chemin et illumine en 2 boules de feu les extrémités de l’instrument. Depuis quelques instants déjà le silence est complet. La valse commence. On pourrait comparer ma danse à une transe, une méditation. Étonnamment, quand je l’exécute, je n’y pense pas, je réfléchis sur d’autres points. Plus ma réflexion est profonde, plus le rythme augmente, les figures se complexifiant. Une aura d’un rouge bourgogne me recouvre. Je vois un fil, un lien qui unit mes théories, la suite de mon sentier. L’aura disparaît : j’ai aperçu quelque chose.

Tout s’éteint, il ne reste que ma sueur et ma roque respiration. Un silence de quelques secondes puis les Orks me crie leur engouement, tirant même dans les airs. Pendant que les observateurs commencent à se parler ensemble, recommence à boire et à se crier dessus à propos de qui a su mieux apprécier la représentation, je dépose ma tige, rendu noir, contre un mur. J’abaisse ma capuche pour libérer mon visage, qui se retrouve sous la forme d’un masque rouge mat, cornu et d’apparence Ork, un spécial pour mes observateurs. Le jeune Ukerg s’approche :

- T’es vraiment impressionnant mec, j’chui content que tu restes ici depuis un bout. T’as l’intention d’rester encore?
- C’est pas dans mes plans de partir, on est quand même bien ici.
- Ça, tu l’as dit! Dit mec, pourrais-tu m’apprendre à faire dla magie comme toi?
- Je te l’ai déjà dit, je fais pas de la magie, c’est mon totem qui la fait au travers de moi. En plus, je ne suis pas assez éveillé pour faire autre chose que les petits tours que tu vois.
- Et merde. En tout cas, jt’en doit encore une, on s’en reparlera, faut que j’aille aider la génitrice. Tu pourras venir boire chez nous après, on n’a une ptite fiesta d’organisée!

Kerg part sur un petit pas de course. Je le maintiens, lui et les autres, volontairement dans l’ignorance de mes talents à manipuler le mana, question de sécurité personnelle. Par nécessité, deux ou trois Orks de confiance sont au courant, dont le vieux Kurga. Une fois de plus, c’est ce qui est bien des Orks hors société, organisée en horde, car il n’y a rien pour eux de plus important que celle-ci. De manière moindre, puisque que ma peau n’est pas d’un cuir brun-verdâtre, ils me considèrent tout de même à l’intérieur de celle-ci. Je me suis donc permis des révélations à quelques-uns, qui n’importe où ailleurs auraient mis ma tête à prix. Ici, cela n’a que renforcé les liens nous unissant. Cela doit faire environ 1 an que j’y réside, dans un vieil entrepôt protégé continuellement par le gang. Mes liens se sont faits par « interposition » avec une jeune sorcière ork, spécialisée dans les sorts élémentaires de feu. Elle avait aidé les Skullyboys dans leur combat pour la prise de contrôle du territoire. Nomade, elle a refusé de rester avec le gang malgré les bons liens qui s’étaient formés entre eux. Mais par exemple, elle m’a conseillé pour les aider. Ayant eu une période d’essai, je les ai aidés à bien gérer et à organiser leur territoire. Puisque j’en ai une bonne expertise, cela n’a pas été compliqué et les résultats les ont emballés. Avec les spectacles et les divertissements que j’offre au groupe, la confiance s’est vite installée.

Ils leur manquent un bout d’histoire.

Les festivités bien entamées, je retourne à mon antre. Il est bien situé et semble abandonné, tout pour être tranquille. La protection, organisée par mes soins, est très subtile. Tous membres du gang peut y participer, recevant une prime, mais pas très élevé, pour patrouiller dans les environs. En fait, j’ai organisé leur système de protection du territoire, et chaque Ork étant obligé de faire un certain nombre d’heures pour la horde, les volontaires peuvent recevoir un petit bonus s’ils rallongent leur tournée pour passer proche de mon bâtiment. Bien coordonné, il y a continuellement quelqu’un dans les environs, tout en laissant mon antre seul et sans importance. De plus, le seul mage du clan, Clasmerg, à installé des sorts de détections aux entrées, l’avertissant d’intrusion non autorisée. Justement, il est là, à ma porte, cigarettes de contrebande dans une main, bibelot sans valeur, mais qui lui porte chance, à ses dires. Et un nuage de fumée dans une forme parfaite de cercle pointé sortant de sa bouche.

- T’es as encore impressionné, Barbie?
S’il veut une discussion intéressante, il est mal parti.
- Divertie est sûrement plus proche de la vérité… Cloporte.
- Ho lala, fâche toi pas mec. C’est quoi qui va pas?
- Il faut que j’aille parler a Phenix.
- Qu’est ce-qui spasse?
- Rien, sa fait longtemps que je lui ai parlé.
- Ok, sa veut dire qu’aura pas de leçon à soir?
- T’as tout compris, on se reprendra demain.
- Ok, bonne… discutions alors.

Puis il part de sa gambade habituelle. Je me suis emporté un peu, mais c’est un Ork que je tiens en haute estime, un de ceux qui sont au courant de ma vraie nature. Faut dire que j’n’avais pas vraiment le choix, car à moins de lui lancer un puissant sort pour le berner, cacher ma puissance à un autre être éveillée aurait été impossible. Il a un grand potentiel dont il ne sait pas encore comment utilisé, alors je lui donne des leçons pour améliorer sa compréhension. Dans un futur proche, il sera assez puissant pour protéger la bande par lui-même, car en ce moment, sauf pour ses dons pour la détection, c’est moi qui s’en occupe, bien que ce soit lui qui obtienne le mérite. Je m’en fou, car cela est voulu, et il mes ses pouvoirs à ma disposition, gratuitement. L’expérience est passionnante, un hermétique suivant les préceptes d’un shaman..

Mais je lui ai menti. Oui je vais parler au feu, mais c’est pour lui confier mes inquiétudes…sur leur sécurité.
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