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 Pertes et Profits: comment ne pas savoir valser entre les 2.

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Barbatuiel

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MessageSujet: Pertes et Profits: comment ne pas savoir valser entre les 2.   Pertes et Profits: comment ne pas savoir valser entre les 2. Icon_minitimeMar 12 Juin - 17:19:27

8 février, 2055
-Toc, toc, toc.

Un petit grichement, presque un bourdonnement, commença à se faire entendre. Une voie rauque sortit de l'intercom, simple trou ayant comme fonction esthétique d'être le point sur le premier "i" situé sur la pancarte d'indication identifiant le bureau. Administrateur, section E, Wasotvin A. était-il marqué:

-Numéro identifiant, Nom et raison de la demande...

-Employé immatriculé E46-0671-Jones, Jones B. Estharm, je viens sur demande de l'administrateur sectoriel Wasotvin.

-Un instant...dit-il de la voit la plus blasé que j'ai entendu depuis des années.

(Putain, c'est quoi ce secrétaire? On dirait un troll frustré de n'avoir encore pas réussit la question mathématique pour être admissible à un tirage! Je n’ai jamais vu un accueil aussi sec.) Mon attente devant la porte du bureau me sembla interminable. Je n'avais aucune idée comment réagir. Est-ce que je m'assois sur le côté? Je reste içi?. C'est vraiment long, est-ce que je rencogne? Je vais attendre içi, j'aurai l'air plus à mon affaire si je patiente à cet endroit. La porte devant moi semble faite uniquement dans un verre noir, mat de long en large avec une petite fissure dans le centre, beaucoup trop étroite pour y jeter un coup d'oeil, à moins que m'y colle dessus, ce qui n'est surement pas une bonne idée. La porte doit s'ouvrir avec une carte d'accès, je ne vois aucun système d'activation. Voyons donc!!!!!!!!!! Je ne me suis pas fait appeler ici pour uniquement poiroter.

Je me balance de gauche à droite, mon regard observe tout ce qu'il voit, sans vie ou recherche précise. J'essuie mon front qui se recouvre tranquillement de sueur. Une fois que je me ressaisis, la porte glisse à droite et à gauche, dans un mouvement de balancier qui menace de partir en sens contraire dès la fin de son premier mouvement. J'entre d'un pas vigoureux à l'intérieur. Face à moi, Monsieur Wasotvin, avec l'air sévère et élégant de son costard bourgogne. Dos à moi, la porte, translucide de cette facette, qui se referme.

-Quel con que je suis. Merde, me dis-je.

L'administrateur, d'un air amusé (me semble-t-il), me fixait. Je m'approche de quelque pas, puis je baissa la tête, pour éviter son regard.

-Monsieur Jones..Comment appréciez-vous votre travail?

-Heu, bien. J'y suis heureux. Je suis fière de travailler comme négociateur aux ressources matérielles de Fuchi Industrial Electronics...(Silence).Avez-vous à me reprocher quelque chose? Vous n'êtes pas satisfait du prix de la dernière acquisition je suppose, les analystes du département mon indiqué que la transaction aurait pu se conclure pour 16,05 % en dessous du prix payé.

Son sourire s'élargit (C'était bien un sourire finalement):
-Ne vous inquiétez pas pour cela, ces salauds de chez Ignition Pro Teck sont des vautours et le regretterons. Au contraire, vous m'avez impressionné par le doigté avec lequel le tout c'est déroulé. Vous devriez être à un échelon beaucoup plus élevé dans notre grande famille.

-Merci pour ce compliment M.Wasotvin. Je suis bien au secteur E et je vais tout faire pour continuer à y augmenter le rendement.

-Vous n'avez pas compris Jones, vous êtes promus. Désormais vous serez au secteur B, vous comprenez ce que cela veut dire, n'est-ce pas? Vous allez être responsable du département des ressources matérielles pour le conseil exécutif.

J'avais le souffle coupé. Une si grande promotion! Je pourrais changer d'appartement, ne plus prendre le transport en commun, ne.... Tout mon train de vie va être chamboulé, je suis bien pourtant. Je peux trouver le réconfort dans chacune de mes habituelles journées. Je n'ai rien demandé et je ne demande rien, ce serait trop de traquaserie que de changer d'emploi.:
- Désoler Monsieur, mais je dois refuser. Le travail que j'effectue me convient parfaitement. Je ne voudrais pas la compliquer en modifiant ou en changeant ce que j'ai à faire pour cette compagnie. De plus, je suis convaincu de pouvoir encore améliorer le département ou je me trouve actuellement.

L'administrateur me regarda d'un air sévère.

- Il en devient pathétique comment vous manquez d'ambition, jeune homme. Vous êtes intelligent, vous ne devriez pas vous considerez comme un simple employé, ni votre vie d'ailleurs. Tout pour sauvez l'habitude moribonde qui mène votre vie...Il marqua une pause. Je crois que vous n'avez pas compris une fois de plus: vous êtes déjà promu. Nous n'avons plus besoin de vous à votre ancien emploi, alors si le nouveau ne vous convient pas, vous avez 12 heures pour démissionner. Vous pouvez disposer.

Mon coeur battait à tout rompre. À le salaud!

Les bras le long de mon corps, je lui fit une salutation, sans lui donner ma réponse. Je fit demi-tour et repartit vers le couloir. Avant d'être hors de porter de voix, l'entendit à mes arrière:

-Nous avons besoin de vous, M.Estharm.

Je retourna à mon bureau, pour n'y faire que dalle le reste de la journée... sauf l'observer.
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Barbatuiel

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MessageSujet: Re: Pertes et Profits: comment ne pas savoir valser entre les 2.   Pertes et Profits: comment ne pas savoir valser entre les 2. Icon_minitimeVen 15 Juin - 15:37:18

15 avril 2055

Taf TAF..... Taf TAF..... Taf TAF

Rapide coup d'œil à gauche, puis à droite. Ma main effectue un rapide aller-retour entre ma poche et le récepteur encastré dans le mur. La porte s'ouvre rapidement, du bas vers le haut. Ce mode d'ouverture inhabituelle caractérise souvent les entrepôts pour le tri du courrier, cela facilite le chargement/déchargement de l'équipement. Je remets la carte d'accès de Kreg dans ma poche. Plutôt dans la journée, durant la douche de désinfection, j'ai échangé nos deux cartes. Il ne verra jamais la différence, nous avons exactement les mêmes privilèges d'accessibilité. D'ailleurs, s'il sen rend compte je n'aurai qu'à lui dire que nous avons dû nous fourvoyé durant l'inspection viral, ce qui n'est pas totalement faux. "L'acquisition" de sa carte n'est qu'à bu préventif, pour que je ne sois pas retracé s'il y a une vérification des archives. Ce qu’ils ne font jamais, alors si cela arrive, j'aurai probablement beaucoup d'autres problèmes à gérer, immensément plus dangereux. De plus, la qualité des caméras laisse à désirer pour cet étage, on pourrait me confondre, surtout avec l'identité électronique de quelqu'un d'autre. L'essentiel du dispositif sécuritaire de cet entrepôt basée dans un district de transition fut mit sur le blindage et la protection des zones restreintes, zones dont je possède les restrictions, et Kreg aussi par extantion.

J'entre dans l'entrepôt et me dirige d'un pas décidé vers ma destination. Je prends une pause vis à vis le colis.
Qu'est-ce que je fais? Je n'en reviens pas, jamais je n'aurais osez penser à une action semblable il y à peine deux mois. Regarde-toi maintenant, seul et autonome, tu te prépare à avoir une retraite pour la mi-trentaine! De l'ambition que me disait le minable? Jamais il n'aurait osez un projet comme celui là, directement sous le nez de son propre département!

Je pris la boite à deux mains, gantées bien entendu, puis la retourna dans une position plus favorable à la manipulation. Surtout ne pas laisser de trace. Comme prévu, le contenant en est un pour livraison prioritaire et pour colis de nature fragile. Cela donne comme résultat une boite de plexiglas teinté noir, rembourrée sur les parois intérieurs et muni d'un couvercle à clip débarré par les bonnes autorisations, que se soit de l'expéditeur ou le destinataire. Merci une fois de plus à Wasotvin pour cette augmentation me dis-je ouvrant le couvercle.

Taf TAF..Taf TAF..Taf TAF, cela devient excitant.

Je sors de mon complet une rallonge, que je branche sur une tablette pc qui se trouve dans la boite, l'autre bout du fil étant relié à un batterie d'urgence dans ma poche intérieure. Je l'initie puis insert mon lecteur de données, qui ressemble pour s'y méprendre à un créditube de 100 nuyens. Le transfert de donnée ne prend que quelque instant à s’effectuer. Je débranche le tout, referme la caisse et la replace au milieu de la pille. Demain matin, cette caisse par pour un petit corpo qui voulait du matériel informatique de bonne qualité mais à bon prix, d’où l’achat de matériels usagés à Futchi. Ce que ma corpo ne sait pas, c’est que le matériel à déjà été racheté par Shiawase. Si on fait le total des éléments, on comprend donc que Shiawase sera prochainement en possession des PV de toutes les réunions du conseil exécutif de la section B, qui est la seconde plus élever dans la corporation et possédera aussi les codes d’accès pour toutes les sections à partir de B et en descendant. Un compte bien remplit m’attendra dans mon nouveau pays d’accueil, qui je rejoindrai d’ici 5 à 7 ans, le temps nécessaire pour laisser descendre les soupçons à mon égards.

Mon rythme cardiaque se calme, se stabilisant à un niveau acceptable, tout se passe bien, pas de besoin de paniquer. Brusquement, sur ma gauche un bruit de décompression.

Taf TAF Taf TAF TAF TAF TAF, mon cœur s’emballe. Qui peut bien entrer à cette heure si ?

Il va falloir que je me la joue diplomatique, il est sur que je n’aurai pas le temps de me cacher. Je saisi un pad d’inventaire sur le dessus d’une pile et commence à l’observer, puis je cherche les équivalents dans le stock entreposé.

-Que fais-tu là ? Me dit d’un ton sévère Kreg.

-Hummm ? Fis-je en me retournant. Je regarde si tout le matériel pour l’envoie à Saeder-Krupp est fin prêt…et impeccable, me rappelant ce que j’avais lu sur l’inventaire.

-Tu ne fais pas cela d’habitude.

-Je sais, mais la c’est une grosse commande que l’on s’est fait passer pour l’Allemagne. En plus, le dragon est le genre d’individu ave qui l’on veut garder des bonnes relations, relations qui commence par de bons liens économiques.

-Pourquoi utilises-tu ma carte alors ? (À entendre son ton de voix, je ne l’ai pas convaincu pour 2 nuyens.)

-J’utilise ta carte ? Je la regarde deux seconde puis lève la tête de nouveau : Je ne m’en étais même pas…

-NE ME PREND PAS POUR UN INNOCENT ! Je sais très bien ce que tu viens faire ici, tu sais. Je t’observe depuis quelques temps…J’ai vu t’es prises de contacts avec une autre corporation, bien que je ne sache pas laquelle. Tu veux me faire tomber c’est sa ? Tu observais bien que j’étais dans t’es pattes pour passer au bloc A, alors ta voulu que la transaction passe sur mon dos ! Dis-moi tout de suite où tu as caché le matériel.

-Je n’ai rien à caché mais sache que tu joue à un jeu dangereux.

Je me retourne de manière coopérative, puis prends une caisse et lui lance à la figure. Bien qu’il soit vif, Kreg est beaucoup trop proche pour l’éviter. Il se retrouve sur le dos avec la caisse qui finit sa course sur son tibia. Alors qu’il se tord de douleur au sol, je me retourne pour terminer de ranger mon matériel.
À ce moment j’appris une grande lesson : Ne jamais tourner le dos à un danger potentiel tant que de l’oxygène parvient encore à ses poumons.

Dans une surprenante fluidité pour un cravaté, Kreg m’enfonce un couteau dans le derrière de l’omoplate gauche. Je laisse pousser un grand cri, hurlement de douleur, celui d’un homme qui n’avait jamais connu la froide mais violente sensation d’une lame qui pénètre la chaire humaine. Cela faisait terriblement mal. Dans la panique, je m’enfuis vers la porte. Au moment de mettre la main dans ma poche pour prendre la carte d’accès, je reçu de nouveau un coup dans l’omoplate.

Kreg, paniqua : qu’est-ce qu’il venait de faire ? Il regardait mon corps se convulser. IL fallait agir vite. Il fouilla partout dans l’entrepôt, pour finir par revenir avec un bidon d’huile graissante. Il en versa sur le bas de mon corps et un peu partout sur le parquet. Il prit sa carte d’accès, me redonna la mienne puis partit en jetant une allumette sur le plancher désormais humide.

-HHHHHHHHHhhhhhhhhhhhhhhaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa.

Battit à tout rompre, TAF TAF, TAF TAF, TAF TAF Taf…..Taf………..taf………………….
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Barbatuiel

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MessageSujet: Re: Pertes et Profits: comment ne pas savoir valser entre les 2.   Pertes et Profits: comment ne pas savoir valser entre les 2. Icon_minitimeMar 24 Juil - 18:05:55

19 avril 2055

Un vent chaud soufflait sur mes joues..il était très doux et me cajolait confortablement. Sans notion du temps, ni d’espaces, je sentais l’effet bénéfique sur mon corps de cette constance. Mais des infimes variations se ressentaient sur ma chair à vif. C'est ce qui m'éveilla de ma profonde torpeur. Mes paupières se soulevèrent, du moins, tentèrent de le faire. De mes jointures hypertrophiées par la contraction de mon poing, je grattai le mélange de croûtes et de galles qui s'était formé durant mon long sommeil.

Je me trouvais dans une vieille usine. La rouille coulait, ainsi que l'eau, et ce, un peu partout. J’étais sur un talus de déchet, sur le bord d’une ouverture d’où l’air chaud qui m’a éveillé s’échappait. À première vu, on dirait un crématoire ou un incinérateur. Bien que l’odeur soit exécrable, cela ne ressemble pas à de la chair calcinée, au contraire de ma propre odeur corporelle. Et si je me fie aux immondices accumulées autour de moi, cela doit être des déchets domestiques ou d’industrie légère. Les détritus qui sont en train de brûler ne le sont que légèrement…ils ne sont pas là depuis longtemps.

-Il n’y a personne dans le bâtiment pourtant, me dis-je d’une surprenante confiance en mon opinion. Mais que puis-je bien faire ici?

Bien que mes plaies ne soient pas cicatrisées, je réussis à me mettre sur pied avec une relative vigueur. J’explore tranquillement mon environnement immédiat. Une fois de plus, je vois bien que l’usine semble abandonnée, il n’y a que mon petit coin qui est organisé, et cela de manière très amateur, fait sur le pouce pourrait-on dire. J’avance vers les vitres qui se trouvent de l’autre côté de la pièce et jette un coup d’œil vers l’extérieur.
-Mmmmm…je ne suis pas loin, deux pâtés de maison tout au plus de l’entrepôt Futchi. Comment cela c’est passé? Je me souviens de la chaleur, de mon corps qui brûlait, puis du…Non, je ne me souviens pas d’après, je ne veux pas me souvenir. Mais comment suis-je arrivé ici? Me dis-je à nouveau.

Je me retourne pour aller m’étendre de nouveau sur ma couchette de fortune, mais j’aperçois, recrocvié face à la trappe, un homme sous une grande tunique faite de pièce rapiécée, donnant une teinte sombre à l’individu. Il semble alimenter le feu. La flamme était encore visible, teintée d’une teinte mauve et fade. Heu? C’était juste une illusion d’optique finalement, l’homme cachant pratiquement au complet le feu, ne laissant qu’une fine auréole jaunâtre autour de lui. Il va falloir que je m’approche pour l’empêcher de partir.
Non, ce n’est pas logique. S’il est là, à alimenter le feu, c’est pour moi, il sait que je suis là. En plus, il n’a pas l’aire d’avoir de réactions face à mon absence. Probablement que je pourrais aller le voir sans danger.

-Qu’est-ce que tu veux, étranger? lui dis-je.

-Je cherchais dans les poubelles..

-Les déchets sont en feu, tu ne trouveras rien. Ce n’est pas toi qui les y as mis?

-Je cherchais dans les poubelles quand j’ai vu un homme sortir de la bâtisse les mains pleines de sang…Cela m’a attiré… mais quand je suis arrivé tu étais encore vivant…je n’ai pas pu, j’en avais tellement envie, mais je n’ai pas pu.

-Je ne comprends pas ce que tu veux me dire, qui es-tu?

-Je m’appelle? Je m’appelle… je ne suis pas sûr. Quand je t’ai trouvée, je t’es sorti de là et je suis venu ici, dans mon antre, que je t’ai confié pour te réchauffer. Tu gémissais beaucoup, tu sais, jusqu'à tant que je t’allume ce feu. Cela fait plusieurs jours que tu es là, n’as-tu pas faim?

Qui est-il? Il ne m’a pas encore regardé, restant dos à moi. Il à raison par contre, j’ai une faim crève-coeur. Une main se tend dans le même laps de temps, une demi-miche de pain à moitié rassis y pendant. Je me dirige illico vers lui, prenant la miche de mes 2 mains noircies pour l’avaler à grandes bouchers. Le ventre me gargouille violemment, cela me fait pensée à un cri de détresse me demandant d’ouvrir plus grand encore ma bouche. Dès que la nourriture quitte sa main, il la rétracte d’une manière vive, puis il continue à nourrir le feu. Le pain est exécrable, il doit sortir des poubelles, mais on va faire avec cela, je n’ai pas la force de trouver autre chose.

-Qu’as-tu à la main? Laissais-je m’exclamer, intrigué. On dirait des brûlures aussi, est-ce que tu t’es fait cela en m’aidant?

-Oui, j’ai partiellement été carbonisé il y a quelques années, dans l’incendie de ma maison, mais elle n’a pas assez brûlé, me dit-il d’un ton peu concentré : je n’ai pas réussi.

-Heu (perplexe)… Pourquoi n’est-tu pas allez voir DocWagon pour une transplantation de peau? Pourquoi vies-tu comme une bête, ton sin reste valide, tu sais?

-…. J’avais des problèmes, que j’ai.. essayer de régler, mais ça n’a pas marché. J’ai tellement eu honte, je ne pouvais m’accepter avant…encore moins après.

-En tout le moins, merci de m’avoir aidé, tu m’as sûrement sauvez. Tourne-toi que, je te vois, il faut que je me souvienne de celui qui a pu éviter le pire.

-Non.

-Pourquoi? Tu ne dois pas être pire que moi.

-J’ai dit NON.

Ce mec est vraiment trop étrange. Peut-être peut-il être dangereux envers moi finalement.

-Merci une fois de plus, mais je vais partir maintenant, il faut que je rejoigne…je ne sais pas, mais j’ai sûrement des contacts qui peuvent m’aider. Et plus bas pour moi-même : Mais qui? Personne à Futchi en tout cas. Ils doivent me croire mort et c’est sûrement mieux ainsi, Kreg a du tout leur balancer. Mon sin doit être totalement classé criminel maintenant. En trouver un autre? Bonne idée, mais il faut que je sois soigné avant, me rendant compte de mon actuelle faiblesse. Un streetdoc serait utile, manque plus qu’à en trouver un.

Je regarde autour de moi et me dirige vers la sortit à l’arrière de la bâtisse. Une main me prend l’épaule et l’homme dit :
-Non. Ne pars pas, j’ai besoin de toi.
Je me retourne et tombe à la renverse. Arg! En plus de la douleur continue qui me parcours depuis mon lever, je vais avoir mal au cocsisse. Je reconsidère la raison de ma chute… le visage de l’homme. Il est décharné, certains coins semblant en lambeaux. Il a l’oeil gauche à moitié fermée, caché par son long capuchon.

-Ce n’est pas des brûlures qui te marquent.. Ta peau est en train de pourrir! Qu’est-ce que tu es? Une goule? Merde, tu veux me bouffer hein?, dis-je en reculant à l’aide de petites poussées, le mieux que puisse offrir mes jambes.

-Oui, j’ai la souche Krieger, mais elle n’a pas achevé. J’ai conscience…parfois, mais je dois manger de la chaire, pas la tienne.

-Comment puis-je te croire mort-vivant, tu es abjecte. Tu veux m’infecter alors n’est-ce pas? Tu ne réussiras pas.
S’étant approché de moi, je réussis à lui assener un coup des pieds à la hanche, qui le fait crier de douleur. Je me relève puis cours jusqu’à la porte. Il tente de m’arrêter en me disant :

-Non, non, je ne te veux pas de mal. Ce n’est que par échange de fluides corporels que je peux. Je ne voulais que t’aider, te parler, manger… mais pas toi!

-Ne me touche pas, damné.

-Tu ne comprends pas, il faut que tu comprennes avant le départ.

Je lui assène un coup de poing au moment où sa main arrive pour me toucher à nouveau puis je pars vers l’extérieur à toute vitesse. Derrière, j’entends quelques complaintes, mais aucun son de poursuite ne semble se maintenir. Il faut que je trouve rapidement un doc. J’atteins rapidement une route avec un bon débit de circulation. La lumière du soleil m’aveugle énormément, ce qui me fait tituber quand j’avance, en plus du tarmac bouillant qui me défait la plante des pieds. Sur le bord de la route, une jeune naine, habillé en filet et en synthé-cuir de haut en large (surtout en large) attend un autobus. Sans être sinless, elle doit connaitre un minimum de l’underground.

-Sais-tu où je pourrais trouver un docteur privé?

Aucune réponse; des écouteurs pendant à ses oreilles. Je lui pause la main sur l’épaule et répète le même enchaînement de mots, 3 octaves plus haut :

-Sais-tu où je pourrais trouver un docteur privé?

Elle se retourne en sursaut. Sa situation ne s’améliore pas quand elle voit mon visage.

-Une goule!!!!!!!!!!!!! Au secours!!!!!!!

Elle part en courant le long de la rue, faisant tourner la tête à plusieurs passant. Un troll, d’un air fâché, se dirige vers moi en dégainant un pistolet.

Je mets mes mains en signe de refus loin devant moi, en même temps que je cri au quiproquo. Le troll, l’air farouche et les veines gonflées, lève tout de même son arme et commence à tirer. Dès la première balle, je me fais écorcher l’épaule. L’adrénaline arrive au bloc. Je cours en sens inverse de toutes mes forces, de tout mon être, sans prendre en considération l’énergie limitée que je possède, on verra à sa plus tard. Directement sur le côté ouest du quartier industriel il y a un parc, assez grand avec forêt verte et luxuriante. J’enfourche branche et trou d’eau, courant et courant. Au bout d’un bon moment, je sens l’air agresser ma gorge.

Une bouffée de chaleur m’envahit dans les mêmes instants, revigorant mes membres engorgés d’acide lactique. Une voie s’élève peut après dans les arbres, la voix est familiaire, mais autoritaire :

-Écoute-moi!

-Non, je te l’ai déjà dit, non!

Quelques enjambées plus loin, je percute un mur invisible. En fait, je continue de courir, mais l’intégral de ma chaleur corporelle est resté violemment à l’arrière. La seconde qui suivit me vit tomber énergiquement sur le sol, au pied d’un buisson, sans la conscience de mon inconscience.
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